Louise Desbrusses se déploie depuis quelques décennies dans (et autour d’)un corps doté de muscles, d’os, de tendons, de veines, d’artères, d’organes et autres, en un point (toujours) changeant de l’espace-temps depuis lequel elle extrait et organise mots et mouvements sous une forme ou une autre, voire plusieurs combinées (ou pas). Le concept de flèche du temps permet de classer les dites formes par ordre (plus ou moins) chronologique.
Deux romans, L’argent, l’urgence (2006) et Couronnes Boucliers Armures (2007) sont publiés chez P.O.L ; une pièce radiophonique, Toute tentative d’autobiographie serait
vaine commande de France culture est diffusée en 2008 puis publiée chez Lansman Editeur (Bruxelles) ; des poésies et autres textes courts paraissent en revues et/ou dans des anthologies.
Trois essais intitulés du corps (&) de l’écrit (2009-2010) écrits à l’invitation de la revue Inculte, interrogent l’invisible performance physique de l’écrivain dont le texte est la
trace. Ces questions conduisent perceptiblement l’auteure vers des performances d’une nature plus visible, plus audible, quand le corps de l’écrivain lui-même fait partie intégrante du texte (ou
de son absence) au point que les séparer devienne difficile. Voire impossible parfois. En tout cas problématique, souvent.
Après Réel est Dieu (2010) Galerie des filles du Calvaire, Paris, c’est la série des lectures improvisées de Le cœur rectifié en trio avec Ralf Haarmann et Christiane Hommelsheim à
Berlin & Bruxelles (2010-2012). En 2012, Louise Desbrusses adapte et danse I think not, chorégraphie de Deborah Hay (Festival Concordan(s)es - Bagnolet). En 2013, elle créée Le
corps est-il soluble dans l’écrit ? dans le cadre du Cabaret de curiosités #10 du phénix-scène nationale de Valenciennes.
En 2018, « Le corps est-il soluble dans l’écrit ? conférence dansée » est publié par Principe d’Incertitude, avec un DVD du film réalisé par Victoria Donnet lors de la performance de Louise Desbrusses au Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort.