En guise de mise en bouche, les planches dessinées par Fräneck, Pipocolor, Basile Harel, Claire Petry, Marion Puech, Megi Xexo et David Pujol étaient exposées au lycée.

Des rencontres croisées entre élèves, professionnels du monde rural et créateurs ouvraient aussi le travail de prospective.

C'est ensuite pas moins de 170 élèves qui ont côtoyé les auteurs, rejoints par Soia, elle aussi membre du collectif Indélébile.

Cinq classes ont en effet travaillé dès janvier 2014 en ateliers, sous la conduite des artistes : les classes de seconde et première du bac professionnel SAPAT (Services aux Personnes et aux Territoires) et la terminale bac professionnel BIT/LCQ (Bio-industries de Transformation/Laboratoire Contrôle Qualité) à Lavacant, et les deux classes de seconde générale et technologique à Beaulieu. Sans oublier les BTSA APV (Agronomie et Productions Végétales), les BTSA DATR (Développement et Animation des Territoires Ruraux) et les classes de première et terminale du bac technologique STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant). De nombreuses disciplines d’enseignement sont également mobilisées par le projet : agronomie, machinisme agricole, français, économie, éducation socioculturelle, documentation…

Pour certains, le travail a prix la forme d’une expérience d’édition en conditions réelles. Leur recueil « le futur à présent » a été publié en contrepoint de celui des auteurs professionnels et présenté au public le 27 mai.

Pour d’autres, il s’est agi de transfigurer un bâtiment d’élevage du lycée pour en faire un véritable lieu d’exposition : un travail de constructions et de scénographie auquel se livrent parfois les artistes.

Pour d’autres encore, des croquis de voyage, une fiction radiophonique, des saynètes de théâtre, des essais d’affiche et de photo-montage…

Et pour tous, le projet fut l’occasion d’une rencontre personnelle avec des artistes, d’une exposition du recueil Lou Futur dans les deux sites du lycée, la fréquentation d’œuvres de BD inattendues dans des fonds de CDI étoffés pour l’occasion, la possibilité de participer au prix Cases Vertes…

Autant d’opportunités donc pour s’autoriser à penser et rêver son propre avenir, et pour partager sa vision avec d’autres.

Pour l’écriture de ce recueil, les auteurs ont bénéficié d’une résidence du 26 septembre au 10 novembre 2013, permise par la Maison des Écritures Lombez Midi-Pyrénées, la DRAC et la Région Midi-Pyrénées.

Les planches ont été écrites et dessinées dans une maison de Simorre (400 habitants), mise à disposition par la famille Pailhès. La maison vraiment très antérieure à 2040, la demi-pension au café « le Bouche à Oreille » et les humeurs de ses habitués ont probablement laissé leur trace entre les pages et entre les cases. Qu’ils soient ici chaleureusement remerciés.